Haruhiko Kuroda, le président de la Banque asiatique de développement (BAD), pourrait bientôt prendre la tête de la Banque du Japon. Shinzo Abe, le premier ministre japonais, s’est en effet prononcé officiellement en sa faveur pour succéder à Masaaki Shirakawa, l’actuel président de cette institution.
Politique monétaire expansionniste
Le retour de la droite japonaise aux affaires a eu pour conséquence un assouplissement plus fort de la politique monétaire de la Banque du Japon. Cela s’est traduit notamment par l’adoption par celle-ci d’un plan de rachat d’actifs illimité à partir de 2014.
Par ailleurs, dès sa réélection, Shinzo Abe a fait de la lutte contre la déflation l’une de ses priorités. Le premier ministre nippon s’est également attelé à faire baisser la valeur de la devise japonaise pour redonner de la compétitivité à son pays, démarche lui a valu de vives critiques de la part de certains de ses homologues occidentaux.
La politique monétaire expansionniste de M.Abe a également entrainé la démission du chef de la Banque centrale nippone, Masaaki Shirakawa. Ce dernier, opposé à l’objectif d’inflation fixé par le gouvernement japonais, a préféré quitter son poste le 6 février dernier de crainte de voir la Banque du Japon perdre son indépendance.
Haruhiko Kuroda, un homme proche des convictions économiques de la droite japonaise
Huriko Kuroda est réputé être un homme très proche des convictions libérales de Shinzo Abe. Formé à l’université d’Oxford et de Tokyo, il se dit favorable à la mise en place d’une politique monétaire ultraaccommodante. M. Kuroda est également convaincu du bienfondé de l’objectif inflationniste du chef de gouvernement nippon.
Haruhiko Kuroda devrait entrer dans sa nouvelle fonction mi-mars après l’aval de sa candidature par la chambre basse où la droite japonaise détient la majorité.